Version française ici For about a year now, at home or on the road, I have explored dozens of second-hand bookshops in search of travel narratives written by women. This 3rd Edition of the series "4 Travel Books For Your Summer" is in line with that search. To know more about it and the question of gender inequalities in travel writing, you may read this piece I wrote in Matador Network.
I am uncomfortably conscious that this selection is very Western, and very white. It reflects the geographical and cultural contexts in which I found my copies. Projects like 4WD are attempts to change such biases. Meanwhile, I hope you'll appreciate these books, written by women from different backgrounds, and who traveled down different roads.
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English version here C’est fragile, l’amour. Réfléchissez-y une seconde. Tout le monde a, au moins une fois dans sa vie, eu en tête cette image d’une fleur sur le point de se faire écraser sous la botte de la colère, de l’argent, de la lutte des classes, de la guerre, du populisme, de la dictature, de la maladie, de la mort.
Mais cette fragilité, ce n’est pas juste une image quand vous êtes gay. J’ai plus de 90% de chances que vous soyez hétéro, alors je m’explique : Original English version published here in Matador Network Je suis ce qu’ils appellent une “autrice de voyage”, ou travel writer en anglais. Figurez-vous bien ce terme. Pour une femme, écrire ouvertement et sous un nom de plume féminin, voyager seule en conservant l’apparence d’une femme, ne représente qu’un progrès sociétal très récent. Mais il y a encore du chemin à faire. Tout d’abord, tout ceci demeure très largement un “first-world privilege”. Ensuite, il s’agit d’un milieu professionnel dans lequel genre et genre littéraire sont encore en étroite interaction.
Je suis une femme et je suis blogueuse. Je suis une femme qui se pique d’écrire. Demain c’est le 8 mars. C’est la Journée Internationale des Droits des Femmes. Demain, je publierai la traduction d’un article sur le sexisme dans la littérature de voyage, article qui m’avait été commandé en anglais par la plateforme Matador Network au mois de janvier. J’utiliserai dans ma traduction le terme autrice, plutôt que le masculin auteur ou le néologisme auteure, que j’ai pourtant si longtemps choisi pour mes textes.
Nous avons élu notre lot de gouvernements populistes récemment en Europe, et il y a des chances pour que ça ne soit pas fini. Mais il faut bien avouer que l'élection de Trump aux Etats-Unis a eu une intensité et une visibilité toutes particulières.
Plein de gens différents ont voté pour lui, pour des raisons très différentes : précarité, peur, volonté de changement à n'importe quel prix, vote partisan, sentiment d'abandon, vote anti-establishment... Mais au-delà de ses électeurs, Trump est un archétype. Version française ici Matador Network asked me to address in an essay the question of sexism and gender inequalities in travel writing; how travel writing is genderized. Discover that piece by clicking on the portal below!
#WomensMarch, Lyon, 21 Jan 2017 (This article is two-languaged) Des slogans, des applaudissements, des cris d'encouragement, des rires. Des femmes, et des hommes, convergent vers la Place de la Comédie devant l'Opéra de Lyon. Beaucoup de couleurs. Beaucoup de chapeaux en forme d'oreilles de chatte. Roses, violets et noirs.
Slogans, loud clapping, cheers, laughter. Women, and men, converge toward the Place de la Comédie in front of the Opéra de Lyon. Lots of colors. Lots of pussy hats. Pink, purple and black. For various reasons, 2016 has felt intense for a lot of people. I chose the word “intense” because it did not always feel harsh or bad. Just intense. Lots of ups and downs, hopes and disappointments, and hopes again. This pervasive feeling may be due to an intense (that word again!) international series of news.
As for me, this year has been intense personally too. In January, I took a leave of absence and roamed North America for months side by side with my wife. It started with a spectacular back flip from a sled and a broken vertebra. Then we slept in our Ford for 5 months out of 8, met amazing people on the way (you know who you are), hiked every trail we could from New Mexico to Northern Yukon. And now we’re trying to make a baby. For the first time in my life, 3 days away from 2017, a month and a half after my 36th birthday, I am going to take New Year’s Resolutions. Je suis partie 8 mois de France et j’ai parcouru l’Amérique du Nord de long en large. C’est un continent qui m’est familier. On s’est connu il y a 10 ans, au détour d’un déplacement pour le boulot, et aujourd’hui nous sommes devenus de vieux amis. On s’aime malgré nos névroses respectives, nos tares nombreuses et nos désillusions grandissantes. On déjeune ensemble toutes les semaines, on se Facebook tous les jours et quand on ne se voit pas, on se manque.
Il y a un mois, je suis revenue. J’ai redécouvert un paysage politique que j’avais laissé derrière moi avec soulagement. Je m’étais dit, “c’est l’usure”. Je m’étais dit, “j’ai juste besoin d’un break”. Je m’étais dit, “ça vient de moi ; tout n’est pas si noir”. En fait ça ne venait pas de moi. Depuis mon retour, la France me fait l’effet d’une ex avec qui je n’arrêterais pas de ressortir. Au bout d’un moment, ça suffit. English version here Nous autres français avons un bon paquet de métaphores et de bons mots pour insérer (oups…) des sous-entendus salaces dans nos conversations quotidiennes. D’habitude, ça me fait rire. Mais malgré des années de pratique, à vivre en compagnie de mes chers concitoyens, je ne m’attendais pas à trouver ce genre de sous-entendus dans une nécrologie.
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